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12- De Puerto Madryn à Rio Gallegos (du 14 au 25 novembre)

Le vendredi 28 novembre 2008, par incasables

Nous reprenons la route vers le sud de la Patagonie et la province de Santa Cruz.
 Après Puerto Madryn, nous entrons dans un territoire presque désert : les villes se font rares, tous les 200 kilomètres à peu près, avec entre chacune d’elles des parcs naturels où l’on peut observer des animaux ou autres curiosités naturelles. Mieux vaut être prudent avant de prendre la route et prévoir de quoi manger, de l’eau mais surtout de l’essence… Echaudés par une panne d’essence au Brésil, nous remplissons notre jerrycan au cas où.


Camaronès

Après quelques hésitations, nous laissons tomber la visite de la colonie de pingouins de Punto Tombo pour nous rendre à Cabo dos Bahias, où sont installés une colonie de pingouins, des lions de mer, des guanacos et …la maison de Florent Pagny.
 Nous quittons la majestueuse « ruta tres », qui déroule son long ruban d’asphalte jusqu’à Ushuaïa, pour emprunter une très belle route secondaire jusqu’au village de Camaronès. Nous nous arrêtons pour la nuit sur le port, devant une mer magnifique. Par contre, dehors il fait froid, nous troquons nos manches courtes pour des pulls. Des français hébergés dans des cabanes juste à côté viennent discuter un moment avec nous.
 Mais pas de chance, le lendemain il pleut et le ciel est chargé de nuages. Les filles se mettent au travail, nous comptons sur une amélioration du temps pour aller voir les animaux. Après manger, le ciel se dégage un peu, nous décidons de prendre la piste vers le Cabo dos Bahias. La route est détrempée, il y a des quilles à l’entrée de la piste. Nous nous renseignons à l’office du tourisme pour savoir si la piste est praticable. Apparemment pas de problème. Mais à peine 200 mètres plus loin, la piste de sable recouverte de graviers s’avère impraticable pour notre camion. Les roues s’enfoncent dans le sable et à la première montée nous apercevons plus loin un véhicule en travers en train d’être remorqué… Nous reculons doucement, tentons un demi-tour en restant bien au milieu de la piste car les bas-côtés sont de vraies ornières, et 15 minutes plus tard nous retrouvons le goudron.
 On a eu chaud, et merci pour les infos de l’office du tourisme…


Rada Tilly

Tant pis pour Cabo dos Bahias, nous préférons reprendre la route plutôt que d’attendre une piste plus sèche.
 Nous arrivons en fin de journée à Comodoro Rivadavia, grande ville née de la découverte de pétrole dans la région dans les années 1900.

Nous pensions y passer la nuit mais cette ville industrielle ne nous plaît pas du tout. Nous tentons notre chance dans la petite ville voisine, Rada Tilly : nous découvrons un très joli bord de mer, des maisons cossues, une petite rue tranquille pour passer la nuit… Et même un marchand de pizzas qui vend aussi des flans et des mousses au chocolat. Un régal !
 Nous resterons deux nuits dans cette petite ville, le temps pour les filles d’avancer dans leur travail scolaire.


Le Parc National « Bosques Petrificados »

Puis nous repartons toujours cap au sud, en direction du Parc National « bosques petrificados », ou bois pétrifiés.
 Ce parc, situé à l’écart de la « ruta tres », au bout d’une piste de cinquante kilomètres, est un témoignage de l’histoire géologique de la région. Il y a 150 millions d’années, l’Amérique et l’Afrique ne formaient qu’un seul bloc, la cordillère des Andes n’existait pas encore. A l’endroit du parc, le climat était doux et humide et de très grands arbres, ancêtres de l’araucaria, formaient de grandes forêts. Jusqu’au jour où les cendres d’un volcan, entré en éruption 200 kilomètres plus loin, recouvrirent la région. Dans cette couche de cendres, les troncs des araucarias se fossilisèrent lentement. C’est toute l’histoire des bois pétrifiés du parc national.
 Nous découvrons le site le matin, sous un très beau soleil. Les gigantesques troncs d’arbres fossilisés nous surprennent par leur couleur, de l’orange clair au marron. On a vraiment l’impression qu’il s’agit de bois, tellement les écorces des arbres sont bien conservées.

Nous visitons ensuite le petit musée qui jouxte le site, où sont présentées la faune et la flore de cette région semi-désertique : nandous, guanacos, tatous, renards…
 Nous décidons ensuite de passer la journée et la nuit dans le parc, tout prêt d’une lagune asséchée en cette saison. Nous posons le camion au milieu de nulle part, avec au loin plusieurs groupes de guanacos.

Les filles travaillent une grande partie de l’après-midi dans ce décor fabuleux, seulement dérangées par le vent qui se lève en fin d’après-midi et secoue Grandplouf dans tous les sens.
 Nous quittons le parc avec regret le lendemain matin, juste après avoir croisé sur la route un nandou entouré de ses petits. Un bien joli cadeau d’adieu !


Puerto San Julian

Nous nous arrêtons pour midi dans la petite ville de Puerto San Julian, au bord de l’océan.
 L’endroit est connu pour sa faune : oiseaux, pingouins de Magellan et dauphins de Commerson. Ces dauphins de petite taille ont la particularité d’être noir et blanc. Nous pensions ne pas les voir en raison de la saison, mais alors que nous mangeons juste devant la baie de Puerto San Julian, nous apercevons des ailerons noirs et blancs qui sautent juste sous nos yeux… Difficile de rester à table !

Le lendemain matin, alors que les filles travaillent sagement, on toque à la porte. C’est ainsi que nous faisons la connaissance d’Eric et de son fils Aurélien, français (de Toulouse) en voyage pour un an en Amérique du sud. Nous discutons un moment et prévoyons de nous revoir pour le café avec le reste de la famille (Manue, la maman, Tiphaine et Lucille les deux filles). Nous passons la soirée ensemble autour d’un barbecue, les enfants tous contents de trouver à nouveau des copines et copains de jeu !

Nous reprenons la route le lendemain, alors qu’Eric et Manu restent dans leur cabana pour que leurs filles, elles aussi scolarisées au CNED, puissent avancer leur travail. Les enfants sont un peu tristes de se quitter, mais c’est sûr, on se reverra !


Le parc de Monte Leon

Notre prochaine escale est prévue à peine cinquante kilomètres plus bas, au parc de Monte Leon. Ce parc naturel longe le littoral atlantique. Nous pensions y voir notamment une immense grotte sculptée par la mer dans les rochers, mais nous apprenons que la grotte s’est effondrée en 2006 ! Notre guide n’est pas à jour…
 Mais nous ne regretterons pas notre visite à Monte Leon : le cadre naturel est splendide, et nous bivouaquons tout seul à côté des guanacos.

A notre réveil, nous n’avons plus qu’à aller observer les animaux : cormorans, mouettes locales, lions de mer…

Nous aurons plus de mal à trouver les pingouins de Magellan. Nous nous trompons de chemin et faisons 10 kilomètres au lieu de cinq, le tout en plein vent. Mais le spectacle valait le déplacement. Les pingouins sont tout près de nous en train de couver leurs œufs, et le reste de la colonie s’amuse plus bas dans les vagues… Magique !

Le vent redouble de violence et un bout de la fenêtre latérale se casse. Un peu plus tard, ce sont les rivets de la porte du passager qui s´arrachent. Il va falloir faire plus attention, ce n´est pas le mistral !


Rio Gallegos

Après les grands espaces déserts de Monte Leon, nous finissons la journée à Rio Gallegos.
 Située sur les rives du fleuve du même nom, juste avant la frontière chilienne et la Terre de Feu, cette ville de 100 000 habitants est une étape bien pratique pour faire le plein en vivres, eau et carburant. Nous devons en plus y trouver une assurance pour notre camping-car, l’assurance française que nous avons s’arrêtant en décembre.
 Tout aurait dû être assez simple pour régler ce problème d’assurance. Mais c’était sans compter sur une panne d’internet assez générale. Bref, de compagnie d’assurance en compagnie d’assurance, nous mettons trois jours à signer enfin notre contrat. Le dernier soir, le ras le bol gagnant un peu, nous tombons par hasard sur le camping-car de Manue et Eric. Nous passons la soirée ensemble dans la bonne humeur revenue, rue des Guanacos.
 Nous quittons Rio Gallegos le lendemain matin, après avoir dit au-revoir à Manue et Eric, qui s’en vont vers Ushuaïa alors que nous bifurquons vers Puerto Natales, au Chili.
 Juste avant de passer la frontière, nous nous arrêtons devant la Laguna Azul avec les belles couleurs de cet ancien site volcanique.

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