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13- Courte escale au Chili (du 25 novembre au 2 décembre)

Le mercredi 10 décembre 2008, par incasables

De la frontière à Punta Arenas

Nous quittons enfin Rio Gallegos pour rejoindre la frontière chilienne. Cela fait du bien de reprendre la route et de revoir les grands espaces de Patagonie. Il fait beau, car dans l’hémisphère sud les saisons sont à l’inverse de l’Europe et nous sommes au printemps.
 Arrivés au poste frontière, nous préparons nos papiers pour affronter les douaniers. Et là arrivent Eric et Manue, retardés à Rio Gallegos par une chute de toboggan de leur petit Aurélien. Du coup nous passons les douanes ensemble : côté argentin, tampons de sortie sur les passeports. Côté chilien, tampons d’entrée et papier d’importation du véhicule. On commence à être rodés… Une nouveauté tout de même, le contrôle phytosanitaire : un douanier monte dans le camion pour vérifier notre frigo. Nous y perdons des oranges (immangeables) et du salami (dommage)…
 Cette fois nous disons au revoir pour quelques temps c’est sûr à nos amis. Ils partent prendre le bateau pour la Terre de Feu, dernière province de la Patagonie argentine, tandis que nous voulons aller dormir au petit parc volcanique de Pali Aike, à quelques kilomètres de là. Il nous faut aussi acheter quelques provisions, car nous avions vidé le frigo pour pouvoir passer la frontière chilienne.
 Kilomètres après kilomètres, nous cherchons vainement les villages indiqués sur notre carte chilienne. Mais au bout d’une demi-heure de route, il faut se rendre à l’évidence : il n’y a rien dans les parages pour faire des courses ou retirer des pesos chiliens. La province où nous sommes porte bien son nom : Ultima Esperanza, le dernier espoir, c’est dire à quel point nous sommes dans le désert… La route est malgré tout magnifique : paysages désolés, villages fantômes, détroit de Magellan avec en face les rivages de la Terre de Feu.

Nous abandonnons à regret l’idée de bivouaquer au parc de Pali Aike. Nous devons trouver de quoi manger et la seule ville à proximité, 200 kilomètres tout de même, est Punta Arenas. Cette étape n’était pas prévue mais nous n’avons pas le choix. Du coup, nous longeons le détroit de Magellan et passons de la province de Ultima Esperanza à celle de Magallanes.

Nous arrivons en fin de journée à Punta Arenas. Mais étant tout près du pôle, les jours sont longs et le soleil se couche vers 22 heures, comme en Scandinavie. Nous faisons quelques courses et dénichons avec difficultés un parking face au détroit de Magellan pour passer la nuit. Punta Arenas est une ville plutôt agréable et animée. C’est à cet endroit aussi que les dégâts causés par les CFC dans la couche d’ozone sont les plus apparents : attention au soleil, mieux vaut porter des lunettes et se protéger des rayons.

Nous profitons de la zone franche de la ville pour faire quelques emplettes et dénichons le soir un restaurant sympa : plancher tout en pente, décoration soignée et repas fort agréable, accompagnée du pisco chilien, alcool de raisin vieilli servi très frais avec du citron. Un régal qui n’est pas sans rappeler la caipirhina brésilienne.

Nous reprenons la route après une deuxième nuit épouvantable sur le même parking que la veille. Nous avons été réveillés d’abord par les remous de la mer, ensuite par un groupe de jeunes venus finir la soirée juste à côté de Grandplouf. Musique comme dans une boite de nuit, faut bien oublier le trou de l’ozone. Malgré le vacarme, les filles n’ont rien entendu !


Puerto Natales

Maintenant, direction le Parc Torres del Paine, annoncé comme le plus beau parc d’Amérique du sud. Nous traversons une zone balayée par les vents, où les arbres sont couchés sur le côté ou par terre : un curieux spectacle de désolation pourtant fascinant à observer.

Nous arrivons ensuite dans la petite ville de Puerto Natales, située à une centaine de kilomètres de piste du parc Torres del Paine. Nous y passons deux nuits, le temps de faire travailler les filles et de faire le plein d’eau, de carburant, de vivres.

Notre plaque d’immatriculation française intrigue plusieurs couples de touristes français qui viennent toquer à notre porte. Il faut dire que la Patagonie, et plus particulièrement ses parcs naturels, attire de nombreux touristes du monde entier venus notamment faire des trecks.
 C’est à Puerto Natales que nous fêtons notre deuxième anniversaire en voyage : après Soline, c’est au tour de Romane de souffler ses bougies, 13 cette année !


Le Parc Torres del Paine

Carte du Parc en main, nous entamons la longue piste qui doit nous mener au pied du massif du Paine.
 Faire 100 kilomètres de piste en camping-car, à 40 ou 50 kms/heure n’est pas une mince affaire, surtout quand la piste est couverte de tôle ondulée et fait trembler notre maison roulante de l’intérieur. Partis vers 10 heures le matin, nous nous arrêtons pour manger dans le parc vers 13h30 seulement. Mais le jeu en vaut la chandelle. Les lacs qui entourent le massif du Paine sont d’un bleu turquoise, la piste serpente au bord des lacs et nous offre des vues spectaculaires sur le massif.

Nous nous posons en fin de journée sur les berges du lac Pehoé, à deux pas de l’embarcadère d’où nous devons le lendemain matin prendre le bateau qui nous mènera aux pieds des Torres pour faire une randonnée. Malheureusement le temps se gâte : alors que nous sortons prendre un peu l’air pour jeter un œil sur une cascade, la pluie commence à tomber, pour ne s’arrêter qu’avec la nuit…

Le lendemain matin, nous sommes prêts à prendre le bateau à 9h30. Il fait encore gris mais il ne pleut plus… On verra bien, nous savons qu’ici il peut y avoir quatre saisons dans une journée !
 Après une belle traversée du lac, nous arrivons au pied des montagnes.

La végétation est magnifique avec tous ces arbustes sauvages à fleurs rouges, et en toile de fond les glaciers, les tours de granit et les lacs tantôt turquoise tantôt bleu.

Arrivés après trois heures de marche à la "vallée des Français", nous pique-niquons le long d’une cascade. Au retour, le soleil tape fort mais les filles sont en forme.

De peur de rater le dernier bateau de 18h30, elles marchent au pas de course. Elles pensent aussi au chocolat chaud qui est servi à bord, ça motive !
 Nous retrouvons le camping-car et décidons de rester une nuit de plus dans ce joli bivouac.
 Le lendemain, nous poursuivons notre route dans le parc pour faire une trentaine de kilomètres jusqu’au camping. Hélas pour y accéder, il faut franchir un pont très étroit et Grandplouf est trop volumineux. Nous changeons nos plans afin d’aller en direction de la laguna Azul. Avant d’y accéder, nous rencontrons des myriades de guanacos qui traversent tranquillement les pistes.

Nous apercevons le camping au bout de ce somptueux lac avec en toile de fond les Torres. Il n’y a pas grand monde sur place et nous nous installons au pied du lac.

Nous ferons une dernière balade le lendemain sur la rive du lac, qui a bien souffert d’un incendie de forêt en 2005.

Nous quittons le Chili après cette courte escapade : le glacier Perito Moreno nous attend à quelques 300 kilomètres, du côté argentin.

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