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21- Du Paso de Jama à la frontière bolivienne (du 3 au 18 mars)

Le mercredi 18 mars 2009, par incasables

De l’Argentine au Chili

Au Paso de Jama, nous laissons définitivement l’Argentine derrière nous et entrons au Chili, sans pour autant passer la douane qui est encore bien loin.
 Après la traversée d’un immense et magnifique plateau semé de lagunes, de flamands roses et de vigognes, nous montons à nouveau jusqu’à 4 650 mètres. Notre altimètre en est tout affolé !

La route serpente au milieu des montagnes et des volcans éclairés par le soleil de la fin de journée.

Nous contournons le majestueux Licancabur, puis entamons enfin la descente en ligne droite jusqu’à San Pedro de Atacama. Nous descendons de 2 000 mètres en à peine trente kilomètres, pour nous retrouver au poste frontière chilien de San Pedro.
 La douane se passe sans encombres, même si nous dérangeons les douaniers en plein repas du soir. Trop fatigués pour chercher un bivouac, nous garons le camion sur un grand parking tout proche du centre ville.


Petit séjour à San Pedro de Atacama

San Pedro de Atacama est une oasis en plein désert. Située à 2 500 mètres d’altitude, elle est entourée d’un côté par la chaîne des Andes et le dôme du volcan Licancabur,

de l’autre par la Cordillère de sel. Tout proche du village, s’étendent le désert et le salar d’Atacama, occupés depuis des siècles par les Indiens Atacamenos.
 La petite ville de San Pedro, à l’architecture traditionnelle en adobe, est aujourd’hui un haut lieu du tourisme international. Elle a néanmoins conservé son authenticité, en intégrant avec harmonie les boutiques pour touristes dans ses vieilles ruelles et autour de son église.

Le lendemain de notre arrivée, nous tombons sous le charme de San Pedro, mais surtout du cadre majestueux qui l’entoure. Nous finirons d’ailleurs par y rester presque quinze jours, tant les sites à visiter sont nombreux.

Nous commençons tout d’abord par une escapade dans la vallée de la Lune, à une dizaine de kilomètres de San Pedro. Après avoir passés la nuit dans un canyon tout proche,

nous visitons la vallée le lendemain matin : immense dune de sable, spéléologie dans un couloir rocheux, promenade de courte durée dans une quebrada étroite dont les parois craquent de tout côté au dessus de nos têtes au point de nous flanquer la trouille…

Après la Lune, nous filons nous rafraîchir à la Quebrada de Jeres, une oasis en plein désert plantée d’arbres fruitiers, tout prêt du petit village de Toconao.

Nous allons ensuite admirer le salar d’Atacama d’un peu plus près. Ce réservoir de sel a été crée par les eaux chargées en sel descendant de la Chaîne des Andes toute proche. Il abrite de très belles lagunes, telle la « laguna Chaxa », peuplée de flamands roses et de multiples espèces d’oiseaux.

Après trois jours passés à San Pedro, nous sommes rejoints par nos amis « les Beam », autrement dit Maria, Eric et leurs deux filles Barbara et Anaïs. Nous nous trouvons un superbe bivouac à une dizaine de kilomètres de San Pedro, dans le désert mais au bord d’une rivière.

Les retrouvailles sont joyeuses, nous ne nous étions pas vus depuis le jour de l’An à Bariloche.
 Dès le lendemain, nous partons tous ensemble pour une balade à cheval, organisée par la très sympathique Valérie, du Rancho Cactus. Les filles sont toutes fières sur leurs montures,

tandis que les parents suivent cahin caha, stressés au début mais plutôt contents sur la fin. Après deux heures de balade dans le désert, nous déjeunons au Rancho Cactus puis reprenons les véhicules direction la « laguna Cejas », une autre lagune du salar d’Atacama. Mais la piste s’avère trop mauvaise pour Granplouf, nous finissons le voyage dans le camion des « Beam ». Arrivés à la lagune, nous goûtons au plaisir d’un bain dans l’eau salée, où même un piètre nageur ne pourrait pas couler… C’est l’occasion d’un peu de natation synchronisée !


Les geysers du Tatio

C’est ensuite aux Geysers du Tatio que nous décidons de partir tous ensemble. Situés à une centaine de kilomètres de piste de San Pedro, ces geysers d’eau chaude issus du volcan Tatio se visitent au lever du soleil, pour mieux en observer les fumerolles. Les agences touristiques proposent des départs à quatre heures du matin, nous décidons quant à nous d’y monter dans l’après midi et de dormir à 4000 mètres, tout près des geysers.
 Nous quittons notre rivière de San Pedro en fin de matinée et entamons une montée vertigineuse : en à peine trente kilomètres, nous nous élevons de 2 000 mètres… A tel point d’ailleurs que la vieille ambulance de l’armée allemande de 1965 de nos amis manque de souffle ; le moteur chauffe et Eric doit le faire reposer pour éviter la casse.
 La route cède la place à une très mauvaise piste couverte de tôle ondulée, mais la montée continue et traverse la cuesta del diablo. Grandplouf doit prendre de l’élan pour gravir un raidillon, et nous arrivons enfin sur un immense plateau à plus de 4 000 mètres. Le spectacle est magnifique, malgré la route qui nous secoue comme une essoreuse de machine à laver. Nous mettons encore deux heures pour arriver à l’entrée des geysers du Tatio ; il est 21h30 et les équipages sont fatigués. Nous mangeons rapidement car notre réveil du lendemain est prévu pour six heures…
 Le jour n’est pas encore levé quand le réveil sonne. Nous nous habillons en vitesse, mais au moment de partir Eric constate que son véhicule n’a plus de frein…. Nous embarquons donc tous dans Grandplouf et parcourons les trois kilomètres qui nous séparent de l’entrée des geysers.
 Le spectacle est impressionnant : de grandes fumerolles de vapeur s’élèvent à une dizaine de mètres du sol, et nous marchons tous au milieu des cratères d’eau bouillante, dans la lumière du petit matin. Après un petit déjeuner dans le camion, nous profitons de la piscine à 30 degrés, dans un décor unique à 4300 mètres d’altitude…

Eric mettra deux heures à trouver et réparer son problème de frein, chapeau le mécano ! En jetant un coup d’œil dans le moteur de Granplouf, Fabrice s’aperçoit que la fixation de la batterie cellule est cassée : la batterie est en train de tomber. Vite, une sangle, et nous entamons la descente… qui s’avère aussi pénible que la montée.

Nous passons le jour suivant au bord de la rivière. Au programme : repos, travail scolaire pour les enfants, réparation de la fixation de notre batterie à grand coup de chaîne et de rivets, lavage des troupes dans la rivière !
 Nous gardons Barbara et Anaïs le lendemain, tandis que Maria et Eric vont sur Calama, la ville voisine, faire des certificats pour leurs deux chiens. Alors que nous déjeunons tranquillement sur une aire de pique-nique, un lama très culotté s’approche de nous. Un peu de plus et il montait dans le camping-car ! Et quand on essaie de les chasser, ça crache ces bêtes là !

Après une semaine passée ensemble, Maria, Eric et leurs deux filles s’en vont pour le Brésil. Mais nos chemins se croiseront peut-être à nouveau sur les routes du nord…
 Quant à nous, après un nouvel anniversaire fêté en Amérique du sud,

nous nous inscrivons dans une agence pour une excursion dans le sud Lipez bolivien. Cette région andine est réputée pour ses lagunes, mais les pistes sont difficilement praticables pour notre véhicule.
 Après un départ retardé pour cause de fortes pluies à San Pedro et de neige en montagne, nous finissons par partir, direction la Laguna Blanca, les geysers de Sol de Magnana, la Laguna Colorada et la Laguna Verde.


Excursion dans le sud Lipez bolivien (à suivre dans les carnets de voyage « Bolivie »)


La Mine de Chiquicamata

Revenus de notre excursion bolivienne, nous quittons définitivement San Pedro de Atacama et notre bivouac.

Nous remontons encore un peu vers le nord du Chili jusqu’à Calama, ville toute proche de la frontière bolivienne et où nous souhaitons visiter la mine de cuivre de Chiquicamata.
 Le Chili tire aujourd’hui une grande partie de sa richesse de ses mines de cuivre, nationalisées en 1971 par Salvador Allende. La mine de Chiquicamata est la plus grande mine de cuivre au monde : chaque année, 1600 tonnes de minerai en sont extraits, et ce sont plus de 20 000 personnes qui travaillent sur les différents sites de Calama.
 Chiquicamata est ouverte aux touristes via un bus qui en effectue le tour. En attendant le bus, nous faisons la connaissance de Lise, Franck et leurs deux filles, Angèle et Maëla, en voyage autour du monde pendant dix mois en sac à dos.
 La visite de la mine commence par un tour dans la ville fantôme de Chiquicamata, située au pied des terrils. En 2004, devant les risques de pollution encourus par la population, cette cité de 20 000 âmes a été entièrement vidée de ses habitants, partis s’installer à Calama toute proche. La sensation est étrange de se balader dans ses murs déserts, où partout subsistent les traces des anciens occupants.

Nous nous dirigeons ensuite à l’intérieur de la mine, pour observer d’en haut l’immense trou creusé dans la roche et le ballet des gigantesques camions qui en escaladent les pentes. Nous pourrons en approcher un de près : leurs roues sont aussi hautes que notre car et chaque camion pèse à lui seul plus de 100 tonnes !!

La visite terminée, nous passons notre dernière nuit à Calama. Une longue piste de 200 kilomètres nous attend le lendemain, jusqu’au petit village de Ollague où nous devons passer la frontière.
 Au revoir Chili, bonjour Bolivie !

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