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24- De Sucre à Cochabamba (du 28 mars au 9 avril)

Le jeudi 16 avril 2009, par incasables

Sucre, la ville blanche

Nous arrivons à Sucre en milieu de journée après deux cent kilomètres de route goudronnée.
 Sucre est la capitale administrative et constitutionnelle de la Bolivie et compte plus de 250 000 habitants. Cette ancienne ville coloniale espagnole est moins en altitude que sa voisine Potosi, à 2 700 mètres seulement. Le climat y est plus doux, et la ville nous semble tout de suite plus européenne que Potosi. Moins de costumes traditionnels dans les rues, plus d’agitation, de modernité et de tourisme aussi.
 Sucre « la ville blanche » doit son surnom à la couche de chaux qui recouvre l’ensemble des murs de la cité. Les habitants sont tenus de repeindre régulièrement les façades, sous peine de fortes amendes… Sucre, prononcé Sucré à l’espagnol, abrite un patrimoine architectural très riche datant de l’époque coloniale : églises, bâtiments municipaux, petites rues étroites et pavées… Un régal pour les yeux, mais pas pour circuler, surtout en camping-car ! Nous dénichons une rue assez calme pour stationner la nuit et partons à la découverte de la ville. Place de la cathédrale avec sa procession de danseuses,

église de la Merced avec son retable doré à l’or fin et son campanile avec vue sur les toits,

vieilles rues aux maisons fermées sur de jolis patios à l’espagnol…


Le marché de Tarabuco

Le lendemain, nous prenons la direction de Tarabuco, un petit village situé à une cinquantaine de kilomètres de Sucre, dont le marché dominical est très réputé. Nous tombons sous le charme des campagnes que nous traversons : petites maisons en adobe,

linge séchant sur les bosquets, gentillesse des paysans très intrigués par notre véhicule mais qui nous saluent amicalement. Nous bivouaquons sur le bord de la route et découvrons le lendemain matin le petit village de Tarabuco, accompagnés d’une paysanne et de son fils pris en stop sur le bord de la route. Il faut dire que le marché de Tarabuco est important et attire des foules de paysans et de plus en plus de touristes.
 Au gré des ruelles animées, nous admirons l’artisanat local : tissages jalka aux couleurs vives, ou de Tarabuco pour les mariages, tapis en laine de mouton, lainages en alpaga, poupées, ceintures et sacs…

Il y en a pour tous les goûts. Le marché regorge aussi de fruits et légumes et d’objets en tout genres étalés dans les rues autour de la place centrale.
 C’est pour nous l’occasion d’admirer les costumes traditionnels portés par les gens de la région : pantalons et ponchos pour les hommes, jupes et manteaux pour les femmes, avec des chapeaux extravagants, comme ces espèces de casques de conquistador en feutre portés par les hommes, qui nous ramènent au XVème siècle.
 De notre côté, les cheveux châtains et bouclés et les yeux clairs de nos filles attirent les regards des boliviennes : une dame sur le marché nous propose avec beaucoup de sérieux d’emmener Soline avec elle, puis nous fait comprendre avec un sourire que c’était une plaisanterie…


Sucre

Nous revenons à Sucre dans l’après midi.
 Réveillés de bonne heure le lendemain par un policier réglant la circulation dans notre rue, nous allons visiter le musée du Crétacé. Ce site renferme une vingtaine de reproductions de dinosaures à taille réelle.

Mais la partie la plus intéressante est constituée par une immense paroi rocheuse sur laquelle on devine des empreintes de dinosaures (principalement de carnataures et de diplodocus) très bien conservées, dont certaines dépassent 80 centimètres de longueur.

L’après-midi, nous reprenons la route en direction de Cochabamba, mais après une trentaine de kilomètres en descente, les freins semblent avoir perdu de leur efficacité. Un chauffeur poids lourds nous propose son aide mais il ne peut rien faire. En plus, notre tuyau d’échappement est coupé en deux.
 Nous décidons donc de retourner à Sucre le lendemain pour trouver un garage. Il n’y a presque que de la montée, et nous roulons tout doucement pour ne pas prendre de risques. Arrivés à Sucre, nous allons d’adresse en adresse de garage, jusqu’à tomber par hasard sur un français qui nous propose gentiment son aide. Serge et sa femme Isabelle vivent depuis une dizaine d’années en Bolivie.

Nous garons le camping-car à côté de chez eux, et profitons de leur connaissance de la ville et de leur moto, avec laquelle Fabrice et Serge se rendent au garage.

Nous restons finalement deux jours de plus dans la ville blanche, le temps de faire réviser nos freins, réparer le pare-choc (pour 15 euros seulement…)

et même les lunettes de Fabrice, gravement endommagées à Salta suite à une chasse aux moustiques (15 euros aussi le changement de monture…). La réparation du pot d’échappement attendra un peu.
 Puis nous reprenons la route pour Cochabamba.


En route pour Cochabamba

En Bolivie, les routes sont toujours pleines de surprises. On pensait que la route de Cochabamba était goudronnée du début à la fin, et bien pas du tout. Après une partie asphaltée, nous voici tout d’un coup sur une piste puis sur du pavé… Certes, la route pavée est magnifique, mais quel vacarme dans le camion !!
 Le voyage se révèle malgré tout très agréable. Nous avons tout d’abord la visite d’un groupe d’enfants à l’entrée d’un village. Très intrigués par notre véhicule, nous les faisons visiter cette étrange maison roulante qu’ils n’ont pas souvent l’occasion de voir en Bolivie.

Au fil de la route, nous découvrons aussi la vie dans les campagnes. A cette époque de l’année a lieu le ramassage des pommes de terre (plus de 200 variétés en Bolivie), mais aussi le travail de la terre pour préparer les futures cultures. Mais ici les tracteurs sont rares et l’essentiel du travail se fait à la charrue tirée par des bœufs.

Nous traversons deux villages : Aiquile, la capitale du charango, instrument typique de la musique bolivienne,

et Misque, ancienne ville coloniale. Ici, on nous informe que la route principale pour Cochabamba n’est pas praticable du fait des dernières pluies et qu’il faudra emprunter une route secondaire.
 Nous voila donc repartis pour cent kilomètres de route pavée supplémentaire ! Nous prenons pour quelques kilomètres un couple de paysans qui se rendent à la ville voisine.

Arrivés à Punata, nous décidons d’aller visiter le site inca d’Incallatja, considéré comme le Machu pichu bolivien.
 Le site d’Incallajta, dressé sur un éperon rocheux au-dessus d’une rivière, fut sûrement édifié dans le but de protéger le territoire inca des invasions d’une tribu voisine. Même si la comparaison avec le Machu Pichu semble exagérée, c’est à Incallajta que se trouve le bâtiment inca le plus vaste de toute l’Amérique du sud.

Nous faisons la visite en compagnie d’un guide et de son fils, que nous avons bien du mal à comprendre tant leur espagnol est mélangé de quechua.
 Après un déjeuner sur la place de Punata, où nous fêtons un nouvel anniversaire en Amérique du sud, nous arrivons en fin de journée à Cochabamba. Nous devons y retrouver Romain, l’un de nos compagnons de voyage sur le cargo le Grande Brasil.


Cochabamba

Contrairement à Sucre et Potosi, Cochabamba ne possède pas un centre historique très riche. La ville déborde néanmoins d’activités, à l’image de son immense marché. Elle compte aujourd’hui 600 000 habitants, et nous aurons bien du mal à y circuler : taxis et bus s’arrêtent n’importe où pour prendre ou déposer des passagers, la priorité dans les ronds-points est à l’inverse de chez nous, les feux rouges sont plus ou moins respectés… Un régal, mais il parait que La Paz, c’est encore pire !!
 Après un coup de téléphone, nous retrouvons Romain dans le quartier où il habite : un quartier résidentiel assez sûr et calme où nous pouvons stationner pour la nuit. Le lendemain, nous partons à la recherche d’un garage. Nous devons faire réparer le pot d’échappement, faire les vidanges et quelques révisions. Comme d’habitude, notre recherche sera longue, mais nous dénichons enfin un garage où nous pourrons faire l’ensemble de nos réparations.
 Une fois réglés ces problèmes mécaniques, nous partons à la découverte de Cochabamba. Nous commençons par son immense marché, qui s’étend sur des kilomètres et où l’on trouve de tout : chaussures, artisanat, alimentation, quincaillerie…

Nous déjeunons aussi avec Romain dans l’association où il travaille et qui s’occupe des enfants des rues. Ces enfants des rues seraient environ 600 à Cochabamba, et beaucoup d’associations tentent de leur venir en aide en leur apportant repas, soutien scolaire et psychologique, accompagnement dans la recherche d’un travail pour les plus grands…
 Avant de quitter la ville, nous faisons aussi la connaissance du Général Garcia. Notre camion stationnant juste devant sa maison, il nous propose gentiment de venir prendre une douche chez lui et de nous ravitailler en eau. A la campagne comme en ville, la gentillesse et la curiosité des boliviens à notre égard continuent de nous surprendre…

Nous disons au-revoir à Romain, que nous reverrons peut-être au Pérou, et quittons Cochabamba pour remonter un peu plus au nord. Sur les conseils de Patricia et Eric des « World Family Tour », rencontrés en Argentine, nous prenons maintenant la direction du Parc de Sajama, parc national situé plus au nord tout près de la frontière chilienne…

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