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27- De Puno à Cuzco (du 26 avril au 3 mai)

Le jeudi 14 mai 2009, par incasables

Puno

Après la Bolivie, nous voici maintenant au Pérou.
 Les formalités de la douane se passent sans encombres et nous nous dirigeons vers la ville de Puno, en suivant les rives du lac Titicaca. Dans les champs, les paysans s’affairent ; c’est l’heure de la récolte des pommes de terre, du quinoa et du blé.

Les paysages diffèrent peu de la Bolivie. Par contre, nous sommes surpris en arrivant à Puno par la multitude de motos-taxis et de pousse-pousse dans les rues. La laideur de la ville nous surprend aussi, avec ses quartiers délabrés et ses maisons aux fers à bétons apparents sur les toits. Il parait que c’est pour ne pas payer d’impôt, la maison étant considérée comme non terminée…
 Nous trouvons un coin pour nous garer à l’entrée du port de Puno, sous la surveillance d’un vigile. L’endroit est bruyant mais à deux pas du port, idéal pour un départ de bonne heure le lendemain sur les îles flottantes. Nous sommes d’ailleurs réveillés à 5 heures du matin par la vigile qui réclame sa « propina », autrement dit son pourboire !


Petit tour sur les îles flottantes

Les îles flottantes, construites en roseau totora par les descendants des Indiens Uros, constituent la principale attraction du lac Titicaca. A tel point que des dizaines de bateaux s’y rendent chaque jour, et que l’on ne sait plus si elles sont encore réellement habitées.
 Loin de la foule des touristes, nous embarquons sur un petit bateau privé pour aller découvrir l’autre visage des îles flottantes : des îles plus éloignées de Puno, encore habitées et sans doute moins spectaculaires. Nous y arrivons après une heure et demi de bateau.

Mais pas de chance, nous sommes dimanche et l’ami d’Eduardo, notre guide, lui-même habitant des îles, est parti avec toute sa famille, sans doute sur un marché. Avec notre gros bateau, nous ne pouvons passer au milieu des roseaux, et impossible d’accoster…
 Au bout d’un quart d’heure, une femme arrive en barque avec ses enfants, et c’est l’un d’eux qui vient nous chercher avec son petit bateau. Nous mettons enfin le pied sur la terre ferme… Enfin, plutôt sur un amoncellement de roseaux, qui doivent être renouvelés tous les quinze jours.

Nous visitons l’école du village, en compagnie de plusieurs enfants. Les filles portent leurs superbes costumes d’écolières, et se révèlent très douées pour manier leur barque en totora. Il faut dire que c’est leur moyen de transport quotidien.

Notre guide Eduardo nous en apprend un peu plus sur la vie des îliens. La plupart vivent de la pêche et des marchés locaux, où un système de troc leur permet de se procurer d’autres denrées et produits. La majorité des 500 familles vivant sur les îles sont très pauvres. Quatre à cinq enfants par famille et des conditions de vie difficiles. Quelques améliorations ont été apportées à la vie de tous les jours par le gouvernement de l’ancien président Fujimori : maisons en tôle pour se protéger de la pluie,

panneaux solaires fournissant de l’électricité, rénovation de l’école… Pourtant, Eduardo reste attaché à son île, plus tranquille que la bruyante Puno.
 Nous repartons du bout du lac après deux heures hors du temps. Mais la réalité nous rattrape quand le vieux moteur de 1972 de notre bateau refuse de démarrer… Panne de batterie.

Heureusement, après une demi-heure d’attente, une barque passe par là et son pilote nous ramène une autre batterie… Bricolage de fortune et ça repart…
 Nous revenons à Puno en début d’après-midi, et retrouvons la folle atmosphère de la ville.
 Nous laissons les îles flottantes derrière nous et repartons pour Sillustani.


Les tours funéraires de Sillustani

La route qui nous conduit à Sillustani nous enchante. Elle est bordée de petits hameaux en pierres et en adobe, tous plus ravissants les uns que les autres. Sur les toits ou les portes, de petits couples de taureaux en poterie montent la garde. Nous apprendrons plus tard qu’ils sont là pour porter chance.

Nous passons la nuit devant le site de Sillustani, sur les bords du magnifique Lago Umayo.
 Le lendemain, nous allons visiter les tours funéraires ou « chullpas » des Indiens Colla, dans lesquelles ils enterraient des familles entières d’aristocrates. Les massifs blocs de pierre qui composent les murs extérieurs rappellent la maçonnerie inca.

Nous repartons ensuite en direction du Canyon de Colca.


Le Canyon de Colca

Nous traversons d’immenses plateaux à plus de 4 000 mètres puis entamons une longue descente sur la commune de Chivay. En chemin, nous prenons un auto-stoppeur en panne, et grâce à lui, nous ne payons pas le droit d’entrée au village. Il est vrai qu’au Pérou, tout se paye !
 Un petit tour à Chivay, le temps de faire les courses et d’admirer les costumes traditionnels des indiennes,

et nous partons en direction du Canyon de Colca, un des plus profond du monde.

La nuit va bientôt tomber mais nous voulons dormir au mirador de Cruz del Condor, pour admirer les grands oiseaux au lever du soleil. Debouts à sept heures, nous n’aurons pourtant pas la chance de voir les condors dans l’immense falaise de plus de 3 000 mètres que nous surplombons. Un guide local nous explique que depuis une tentative de percement d’un chemin de trekking, à coup de dynamite durant cinq mois, les condors se sont réfugiés un peu plus loin dans le canyon… Et on les comprend !
 Nous rebroussons donc chemin, et admirons les superbes terrasses agricoles qui s’étalent sur toute la longueur du canyon. Ces terrasses, crées par les Incas il y a plus de 1 500 ans, sont toujours cultivées.

Le canyon fourmille d’activités agricoles, du ramassage des pommes de terre à la culture des céréales.

De retour à Chivay, nous faisons réparer notre pot d’échappement, dont une partie s’est détachée. Notre garagiste effectue sa soudure sans lumière et sans lunettes de protection, mais il en a apparemment l’habitude. La réparation est faite en une demi-heure !
 Une dernière nuit à Chivay puis nous quittons le canyon pour la grande et belle ville d’Aréquipa.


Aréquipa

Comme Puno, la banlieue d’Aréquipa ne nous enchante guère. Maisons en briques non terminées, décharges à ciel ouvert, quartiers sans âme… Heureusement, le centre ville tout en pierres volcaniques blanches, ou « sillar », a conservé tout son charme colonial, avec ses vieilles rues, ses balcons et fenêtres ouvragés.

Nous trouvons un endroit où nous garer grâce à l’aide d’un français, restaurateur installé à Aréquipa depuis presque un an. Nous mangeons fort bien à « La Cheminée »,

chez un couple franco-colombien qui a monté un bon restaurant de spécialités franco-péruvienne calle Jerusalem, puis partons découvrir la ville et le Monastère de Santa Catalina.

Entouré de hautes murailles, le monastère occupe un bloc entier de 20 000 m². Une véritable citadelle au chœur de la ville, dans laquelle on se perd, et jadis occupé par près de 500 femmes, moniales et domestiques. Nous flânons dans les ruelles, chambres et cuisines du monastère… Un régal pour les photographes !

 

Nous passons ensuite la soirée avec Didier et Rosa, rencontrés au hasard de la ville.

Après une dernière visite du mercado d’Aréquipa le lendemain matin, une longue route nous attend pour rejoindre Cuzco, capitale de l’ancien empire inca et ville coloniale espagnole.

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