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30- Des cordillères blanche et noire à Trujillo (du 23 au 29 mai)

Le jeudi 11 juin 2009, par incasables

Nous laissons derrière nous le bruit et la fureur de Lima pour prendre une nouvelle fois le chemin de la montagne.
 Au nord de Lima et à une centaine de kilomètres de la côte Pacifique se dressent en effet la Cordillère Noire et sa voisine la Cordillère Blanche aux sommets enneigés. Les deux cordillères sont séparées par une étroite vallée, dans laquelle se faufile la route. Après une longue montée, nous passons des champs de cannes à sucre de la côte aux herbes rases des hauts plateaux, à plus de 3 000 mètres d’altitude.


Chavin de Huantar

Nous quittons la route principale pour rejoindre la petite ville de Chavin. Nous voulons y visiter les ruines de Chavin de Huantar, le site le plus important de la civilisation de Chavin, l’une des plus anciennes du continent (de 1000 à 300 avant JC environ).
 La route, pleine de trous, escalade un col à plus de 4 000 mètres pour redescendre à flanc de montagne au fond d’une vallée aux champs cultivés.

Nous bivouaquons sur la jolie place du village de Chavin. Nous admirons les beaux chapeaux des femmes de cette région

et visitons le site le lendemain matin.
 Outre la grande place et les temples, Chavin de Huantar recèle un trésor : une série de labyrinthes tout en pierres, dans lesquels les filles se régalent.

Ils étaient vraisemblablement destinés à impressionner les visiteurs au cours de cérémonies privées. L’un des labyrinthes nous conduit au rocher de Lanzon, superbement sculpté. Nous admirons ensuite l’une des nombreuses têtes sculptées sur le mur d’El Castillo, le plus vaste bâtiment du site.

Après la visite, nous refaisons la route en sens inverse et pénétrons un peu plus avant entre les deux cordillères.


Huaraz et Yungay

Nous traversons Huaraz, victime d’un violent tremblement de terre en 1970, puis Yungay, dont l’ancien village a lui été complètement enseveli sous un éboulis consécutif au séisme. Un jardin de fleurs, d’imposants monuments gardent le souvenir de cette catastrophe, 17 000 victimes, la plus brutale qu’ait connue les Andes. Le lieu est émouvant, on y voit encore la partie supérieure de l’ancienne cathédrale, un palmier aux racines enterrées mais toujours vivant,

les vestiges d’un bus complètement écrasé,

et le plan de l’ancienne ville à l’entrée.

Nous pensions poursuivre notre route jusqu’au parc Huascaran, mais nous découvrons une tache d’huile sous le camion. Notre boîte à vitesse a une petite fuite, il faut changer le joint et pour cela retourner à Huaraz.
 Nous débarquons donc à Huaraz, dans un garage surréaliste pour des européens : des hommes au travail de tous les côtés dans de multiples petits ateliers construits en planches et en tôles, des pièces mécaniques partout, des véhicules en fin de vie, du cambouis, des vis, des boulons… Un vrai bazar !
 Le temps de la réparation, nous en profitons pour aller fêter l’anniversaire de Mélina dans une crêperie française tenue par « Patrick ». Elle était fermée lors de notre précédent passage à Huaraz, à croire que Mélina a mis de l’huile sous le moteur pour nous faire revenir…
 Patrick, vraiment très sympa, nous rassure sur le sérieux du garage, où il va depuis longtemps. Nous passons une agréable soirée à discuter, autour de crêpes délicieuses et d’une fameuse liqueur de coca fabriquée par le patron.
 Bon anniversaire Mélina !!

Nous rentrons au garage pour y passer la nuit et reprenons la route le lendemain après-midi. Nos garagistes auront mis plus de huit heures pour démonter la boîte à vitesse et changer le joint… Heureusement, ce ne sont pas les tarifs français !


Le parc Huascaran et la laguna Llanganuco

Nous changeons complètement de décor en montant au parc Huascaran, du nom du plus haut sommet de la Cordillère Blanche, à plus de 6 700 mètres. Fabrice négocie ferme notre nuit dans le parc (de 65 soles par personne à 30 soles pour tout le monde, quand même !), et nous bivouaquons à plus de 4 000 mètres au milieu des montagnes et à deux pas de la laguna Llanganuco, aux eaux turquoises. Une merveille !

Une marche de trois heures le lendemain matin nous conduit au pied des magnifiques sommets enneigés de la Cordillère et du Huascaran, et au-dessus des lagunes. Un paysage de carte postale !


Le Canyon de Pato

Tout aussi superbe sera la traversée du Canyon de Pato, un peu plus au nord. Sur douze kilomètres, les deux cordillères se rejoignent pour former un étroit boyau de seize mètres,

où passent la rivière et une route vertigineuse, agrémentée de 35 tunnels creusés dans la roche. Spectaculaire, mais assez rude pour le camion.

Après une bonne heure de piste, nous pensions en avoir fini avec les cailloux, les trous, les précipices et les tunnels. Mais on ne se méfie jamais assez des routes péruviennes…
 Pour rejoindre la route asphaltée de l’autre côté du Canyon de Pato, nous attend en effet une piste de 70 kilomètres, elle aussi creusée à même le rocher et surplombant le rio Santa. Six heures de rodéo entre cailloux, tunnels, trous, éboulis…

Grandplouf s’en sort sans une égratignure, à part la plaque de protection du moteur qui racle les cailloux. Bravo le chauffeur ! Le stress et la fatigue de la route nous en font presque oublier le paysage, d’une beauté minérale.
 Le patron du restaurant où nous nous arrêtons le soir nous dira que selon lui, cette route est la plus difficile d’Amérique du sud. Sans doute un peu exagéré, mais en tout cas pour nous la plus dure du voyage.

Après cette halte en montagne, notre périple continue en direction de Trujillo, ancienne ville coloniale au bord du Pacifique.

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