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33- De Puyo à Tulcan (du 20 juin au 1er juillet)

Le samedi 4 juillet 2009, par incasables

Puyo

Après deux nuits dans la petite ville de Banos, nous continuons vers Puyo, un peu plus loin en Amazonie. La route serpente au-dessus du rio Pastaza, nous laissant admirer de nombreuses cascades. La végétation se densifie, les températures augmentent, comme le taux d’humidité dans l’air.
 A Puyo, nous trouvons un charmant petit hôtel niché au creux de la forêt tropicale. Quatre perroquets y ont élu domicile, au grand bonheur des filles.

Nous garons le camion dans un parking fermé, et profitons de l’ambiance tranquille de la ville : musique cubaine et danses un peu partout, ça sent les tropiques !
 L’Amazonie regorge de plantes et fleurs utilisées depuis des siècles par les Indigènes. Nous en découvrons quelques-unes dans le parc OMAERE, fondé par deux françaises et une indienne shuar. La visite en français avec Chris est un régal : plantes contre le venin de serpent ou les piqûres de moustiques, feuilles et bois de palmiers pour la construction des cabanes traditionnelles shuars, mode de vie des indiens shuars…

Notre guide est intarissable et la visite passionnante.

 Nous partons ensuite découvrir quelques espèces animales de l’Amazonie dans un refuge pour animaux victimes du trafic des braconniers.
 Ce « rescate », situé à quelques kilomètres de Puyo, accueille plus d’une centaine d’animaux, tous récupérés par les autorités dans des contrôles de véhicules. La plupart d’entre eux, après un séjour au refuge, seront réintroduits dans leur milieu naturel. Mais malheureusement la demande en singes, perroquets et autres boas est très forte ; les braconniers comme les refuges ont encore de beaux jours devant eux ! Pour nous, c’est une occasion unique de voir de près un ocelot,

des léopards tigres, des agoutis, caïmans,

perroquets, singes et boas…
 La visite terminée, nous reprenons la route en direction de la petite ville de Téna, d’où nous espérons aller voir la forêt amazonienne d’un peu plus près.


Escapade en Amazonie

Arrivés à Téna, nous trouvons un hôtel et une rue calme pour nous garer, juste à côté du majestueux rio Ansu. Il fait chaud et moite, la végétation est vraiment tropicale.
 Après une visite dans une agence de voyages, nos mamans sont d’accord pour aller faire un petit tour dans la forêt amazonienne. Au programme une journée et une nuit dans un lodge surplombant la forêt primaire, la plus sauvage, puis une autre journée dans la communauté d’Amarongachi, au nord de Téna.
 Après l’essayage des bottes,

nous partons tôt le jeudi matin en taxi pour le lodge de Shangrila.
 Nous y sommes accueillis par Matildo, appartenant à la communauté des indiens kishwas. Le lodge tout en bois domine la rivière Ansu et un bout de l’immense forêt amazonienne, qui bruisse de mille cris d’insectes et d’oiseaux.
 Pour notre première matinée, nous nous séparons en deux groupes. Nos mamans et Romane, qui servira d’interprète, partent en forêt jusqu’à un mirador, tandis que le reste de l’équipe va avec Matildo à l’assaut d’un canyon perdu dans la jungle.
 La balade au mirador se révèle assez sportive et très instructive. Les deux jeunes guides connaissent eux aussi pas mal de choses sur les plantes de la région et leur utilisation.

Ils font même déguster à nos trois aventurières des fourmis au goût citronné.
 Côté canyon, après un début assez tranquille sur un sentier taillé dans la végétation, les choses se compliquent quand il s’agit non plus de suivre le canyon mais de l’escalader. Matildo nous explique comment se hisser sur la paroi à l’aide de ses pieds d’un côté, de ses fesses et de ses mains de l’autre, le tout sans corde et à cinq mètres de hauteur… Pour les habitués, c’est sans doute un jeu d’enfant, pour nous, c’est un peu plus difficile…

Matildo prend Soline avec lui, et nous arrivons quand même à suivre, sous une pluie battante et en passant sous de nombreuses chauves-souris aussi effrayées que nous.

Nous retrouvons Romane et nos mamans pour le repas, fatigués, complètement trempés mais assez contents d’avoir franchi le canyon…
 L’après-midi, après la pause hamac, nous partons tous ensemble pour la visite d’une communauté kishwa, de l’autre côté de la rivière. Pour y parvenir, un taxi nous dépose au bord de l’eau avec nos embarcations, sept grosses bouées que Matildo et son collègue attachent en deux groupes à l’aide de cordes. Une fois les bouées attachées, il ne reste plus qu’à s’installer, les pieds en l’air et les fesses dans l’eau.

Moyen de transport fort agréable, sauf quand la bouée de Fabrice se dégonfle et qu’il doit se hisser tant bien que mal sur une autre bouée ! Après une heure de navigation, nous marchons jusqu’au petit village kishwa.

Environ quatre-vingt personnes vivent ici, après que le grand-père de la communauté s’y soit installé. Les terres y sont exploitées en commun, les habitations en bois et feuilles de palmiers sont très simples, comme la nourriture essentiellement produite sur place.
 Matildo nous fait goûter au thé noir et à la « chicha de yucca », boisson à base de manioc fermenté, sous le regard de plusieurs jeunes femmes et de leurs enfants.
 Nous reprenons nos bouées pour rentrer au lodge, la tête pleine de toutes les émotions de la journée.

Du lodge, la vue sur la rivière est splendide, à 100 mètres au-dessus du vide.

La nuit tombe sur la forêt, avec son cortège de bruits. Nous terminons le repas en compagnie de Matildo, étonnant personnage qui pourrait sortir de l’imagination d’un romancier sud-américain.
 Matildo nous raconte ses deux vies. La première dans sa communauté, dans la jungle, quand il partait chasser pendant des jours tout seul dans la forêt et qu’il cherchait de l’or dans la rivière pour pouvoir élever ses huit enfants. Puis sa deuxième vie, quand il a accepté de travailler dans le tourisme, luttant contre sa propre timidité et sa peur de ne pas être à la hauteur…
 Matildo évoque aussi les contradictions et les difficultés que rencontrent aujourd’hui les indiens, ne pouvant plus vivre dans l’isolement mais devant lutter pour préserver leur environnement contre des compagnies étrangères, pétrolières ou minières…

Le lendemain matin, Julio, le responsable de l’agence, vient nous chercher en 4/4 pour nous emmener dans la communauté d’Amarongachi. Nous croisons en chemin un serpent corail mort, il vaut mieux d’ailleurs car sa piqûre est mortelle.

Une fois arrivés, nous partons nous baigner dans une petite lagune située à quelques kilomètres. C’est un bras de la rivière qui forme un petit lac, mais les courants y sont assez forts et l’eau est fraîche.
 Sur le chemin du retour, Mélina et Soline sont transformées en guerriers par notre guide, à l’aide d’un petit fruit rempli d’une peinture rouge.

Quant à Romane, la voilà repartie sur une bouée avec sa maman pour redescendre la rivière, le temps d’apercevoir sur le rivage un chercheur d’or en plein travail.
 Après le repas, la pluie se met à tomber violemment. Notre guide nous initie à quelques tours de cartes, avant de nous emmener dans la forêt à la découverte de plantes médicinales, de fruits de cacao, et de feuilles de palmier à l’origine du fameux chapeau Panama, en fait originaire d’Equateur.
 Nous rentrons à Téna en fin de journée, fatigués mais ravis de ce petit séjour en forêt.


Otavalo, Cotacachi et le lac Cuicocha

Au revoir Amazonie, nous repartons maintenant à une centaine de kilomètres au nord de Quito, dans la région d’Otavalo. Tous les samedis, se tient sur la place du village d’Otavalo, un immense marché attirant autant les Otavalenos que les touristes.
 Le contraste entre les paysages et le climat est frappant. Finies la forêt tropicale et la chaleur moite, nous retrouvons les paysages andins, les collines couvertes de champs cultivés et des températures plus fraîches, surtout le soir. Autre contraste, les costumes traditionnels portés par les Otavalenos : corsage blanc, jupe noire et colliers dorés pour les femmes, poncho noir sur pantalon et chemise blanche pour les hommes.

Nous nous baladons deux heures dans les ruelles de la ville, toutes grouillantes de vendeurs de ponchos, lainages, tapis, et autre artisanat local.
 Depuis la colonisation espagnole, les tisseurs d’Otavalo sont réputés pour la qualité de leur tissage, production qui leur a permis une certaine autonomie financière.

Après l’agitation du marché, nous partons le lendemain pour le lac Cuicocha, à une vingtaine de kilomètres d’Otavalo. Comme la laguna Quilotoa, le lac Cuicocha est niché dans un ancien cratère de volcan.
 Après la visite, malheureusement sous un ciel assez gris, nous faisons la connaissance d’une famille danoise avec trois enfants, en voyage depuis déjà un an et tout récemment débarquée sur le continent sud-américain. C’est le moment d’échanger quelques tuyaux…
 Nous sommes rejoints par une famille équatorienne en promenade, surprise par nos étranges véhicules. On ne peut s’empêcher de craquer devant la bouille des enfants en costume traditionnel. Ils se laissent d’ailleurs photographier avec beaucoup de fierté…

Nous finissons la journée dans le petit village de Cotacachi, réputé pour son artisanat du cuir. C’est en se promenant dans les rues que nous apprenons que se tient le soir une fête locale, avec musique et danses au programme.
 Le temps de trouver un hôtel, un parking pour le camion et nous voilà sur la place du village, noire de monde. Des groupes de musiciens défilent les uns derrière les autres, entourés d’une foule de danseurs qui leur tournent autour sur un rythme saccadé.

C’est apparemment la manière de danser ici, et ce n’est pas sans rappeler la démarche des manchots de la « Marche de l’empereur », mais sous d’autres tropiques !


La « Mitad del mundo »

Malgré une nuit assez courte, il nous faut repartir le lendemain sur Quito, nos mamans devant reprendre l’avion le jour d’après. Et oui, les trois semaines de leur séjour sont déjà passées !
 Avant leur départ, nous les emmenons au site mythique de la « Mitad del mundo », littéralement le milieu du monde.

Il s’agit en effet du lieu déterminé par une équipe de chercheurs, dont des Français, au XVIIIème siècle, comme étant le point de latitude zéro. Le site comporte plusieurs pavillons assez intéressants, et la fameuse ligne de l’Equateur marquée au sol.
 A quelques trois cent mètres du site, les Indiens Quitu-Caras avaient découvert bien avant les scientifiques européens ce fameux point zéro, où l’on peut réaliser des expériences étonnantes.
 Le soir, c’est l’heure de notre dernière soirée à Quito tous ensemble. Un petit restaurant pour fêter ça, et nous nous séparons non sans émotion pour un petit mois. Car pour nous aussi, le retour en France approche.


Vers la frontière colombienne

A nouveau tous les cinq (on se sent un peu seuls !), nous reprenons la route vers le nord de l’Equateur. Après Otavalo, Ibarra, Tulcan, nous passons la frontière colombienne à Rumichaca. Ce sera notre dernière frontière avant la France. Nous avons un bateau pour le camion à Carthagène à la fin du mois de juillet, et nous rentrerons de notre côté en avion début août…

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