Accueil du site > CARNETS DE VOYAGE > La traversée > 1-Du Havre à Salvador de Bahia (13 août – 25 août 2008)
  • Calendrier
«août 2008»
lun.mar.mer.jeu.ven.sam.dim.
123
45678910
11121314151617
18192021222324
25262728293031

Aujourd'hui jeudi 28 mars 2024

2008 - 2009 -
  • Infos
  • Dernière modification :
    Le dimanche 20 décembre 2009
  • Statistiques contenus :
    Articles : 94 -  Sites : 8 -  Auteurs : 1
  • Statistiques visites :
    Aujourd'hui : 149 -  Total : 58433
  • Article

1-Du Havre à Salvador de Bahia (13 août – 25 août 2008)

Le mercredi 27 août 2008, par incasables

Un embarquement tant attendu !!

Nous voilà arrivés au pied du mastodonte, le Grande Brasile, dont les dimensions sont impressionnantes : 214 mètres de long sur 55 mètres de large. Environ 40 mètres de hauteur pour le pont et 56 mètres hors tout, avec antennes et cheminées. Notre Grandplouf est bien petit à côté.

Les dockers rentrent des centaines de voitures neuves dans le navire, le camping-car est toujours sur le quai et difficile d’avoir des explications. Ne vont-ils pas l’oublier ? Finalement, après plusieurs heures, on nous prie de rentrer le véhicule dans le cargo. Une demi-heure après, il faudra le ressortir, et c’est seulement le soir qu’on nous demandera de le rentrer à nouveau, après que les dockers se soient résignés à enlever deux camions et un bulldozer pour faire de la place. En définitive, c’est seulement le 13 août que nous levons l’ancre. Avec un cargo de marchandises, on apprendra qu’on ne sait jamais quand on part ou quand on arrive dans un autre port, il y a trop d’impondérables. Mais après tout, on n’est pas pressé...

Après Le Havre, on suit les côtes de la Manche et le mal de mer nous gagne. La mer est agitée et nous ne sommes pas habitués. Mais les jours d’après, on se fait au roulis incessant, on y pense même presque plus.


La vie à bord

Voilà bientôt deux semaines que nous avons pris la mer depuis le Havre et nous avons maintenant nos habitudes sur le bateau.
 Nous sommes installés au douzième étage à prés de 25 mètres de hauteur.
 L’équipage est à la fois suédois (capitaine, pilotes, cuisinier…) et philippin (mécaniciens, dockers, cuisinières et femmes de ménage). La vie à bord est rythmée par les repas : petit-déjeuner de 7h30 à 8h (dur dur les grasses matinées !!!), déjeuner de 12h à 12h30, repas du soir de 18h à 18h30…
 Entre les repas copieux et quand il n’y a pas d’escale, nous nous sommes doucement organisés nos journées. Le matin, c’est l’école, histoire de prendre un peu d’avance.

Puis temps libre si les filles ont été rapides, ce qui est plutôt le cas pour le moment. Après le repas de midi, nous avons le choix entre lecture, jeux, piscine, salle de sport, ping- pong. Bref, on ne s’ennuie pas...
 D’autant que nos compagnons de voyage sont sympas. Nous sommes dix passagers en tout. En plus de nous 5, il y a deux couples d’allemands avec qui nous parlons en anglais (un peu dur pour nous au début mais ça s’arrange avec la pratique). L’autre passager est un jeune français, Romain, qui part lui aussi pour un an en Amérique du sud.

Nous avons 3 cabines à nous 5, sans hublot et donc sans lumière naturelle… Au bout de quelques jours on s’habitue, mais nous sortons souvent sur le pont pour voir la lumière du jour. Le soir, c’est plutôt désert, on se demande dans ces grands couloirs fantomatiques si le personnel n’a pas quitté le navire.
 La routine de la vie à bord se pimente quelques fois avec l’organisation de barbecues sur le pont. Nous mangeons alors tous ensemble et le repas se prolonge plus tard, jusqu’au karaoké très apprécié des philippins, dont certains chantent très bien.

Nous visiterons les salles des machines. Toute cette mécanique est très impressionnante, le navire consomme près de 6000 litres de carburant par jour.

Depuis le départ, nous avons fait deux escales sur la terre ferme. Une première à Dakar, Sénégal, et la deuxième au Brésil, à Salvador de Bahia. Nous n’avons pas pu sortir tous ensemble à Dakar, car il nous fallait surveiller le camping-car. Les escales ne sont jamais rassurantes pour la sécurité d’un véhicule et il faut être vigilant. A Dakar, nous avons dû ressortir Grandplouf sur le quai au milieu des containers et d’autres marchandises. Mais finalement, nous n’avons pas eu de problème.

C’est donc en deux groupes et avec nos compagnons de voyage, que nous avons mis un pied en terre africaine. Le dépaysement fut total, malgré une escapade de quelques heures seulement. Femmes en tenues colorées, paquets sur la tête, circulation dans tous les sens des taxis brousses et autres véhicules un peu fatigués, vendeurs à la sauvette partout dans les rues, souvent très insistants mais sympas, pauvreté aussi avec des enfants qui font la manche.

L’avantage pour nous, c’est qu’on parle français ! Et ici, c’est bien l’Afrique. Tout se recycle et tout se vend. Même la police nationale qui vient contrôler le bateau, ne pense qu’à une chose : faire du commerce en argent ou en troc. Nous n’avons pas pu nous rendre sur le marché, faute de temps. Ce sera pour une prochaine fois !!!


Escale à Salvador de Bahia, après le passage de la ligne d’Equateur

Cette fois, nous laissons Grandplouf tout seul, car il est maintenant sur le pont 6 du bateau, donc bien plus à l’abri qu’au début du voyage, où il était juste derrière la grande porte d’entrée. Nous partons vers 10 heures, après avoir récupéré nos passeports auprès du capitaine. La douane ici est beaucoup plus tatillonne qu’au Sénégal, il nous faut montrer nos passeports pour entrer et sortir du port. En compagnie de Rainer et sa femme Anne, de Romain, nous partons vers le quartier touristique de Salvador de Bahia, le Pelourhino. Pour cela nous longeons le port, pas très agréable, plutôt sale, les véhicules foncent juste au bord des trottoirs déglingués. Nous trouvons finalement le funiculaire qui nous permet d’accéder au centre ancien. Et là nous retrouvons l’architecture portugaise des XVIème et XVIIème siècles, mais dans une ambiance très différente. Maisons colorées, églises baroques aux façades blanches et sable, petites rues pavées et escarpées, boutiques en tout genre…

Salvador de Bahia a pendant longtemps été le port de débarquement des esclaves africains, qui partaient d’ailleurs souvent de Dakar. La population de la ville est aujourd’hui très métissée.
 Nous profitons de l’escale pour regarder nos messageries dans un cyber-café, cela fonctionne bien mais nous avons à peine le temps de terminer qu’il faut déjà repartir. Le bateau doit partir vers 15h et il est déjà 13h30. Une bonne marche à pied et nous retrouvons nos cabines. Le camping-car est toujours dans les cales, en bon état.
 Le départ annoncé pour 15 heures n’aura lieu finalement qu’à 21h30. Les manœuvres de chargement et de déchargement des marchandises s’avèrent toujours plus longues que prévues. Notre départ du Havre avait déjà été retardé pour les mêmes raisons. Il faut dire que l’organisation des ports internationaux est impressionnante : grues, chariots élévateurs, dockers s’affairent en tout sens pour rentrer et sortir les cargaisons (voitures, camions, machines-outils, containers et caisses en bois dont nous ignorons le contenu). C’est une véritable fourmilière qui s’agite à chaque escale, pendant que nous contemplons le spectacle du haut de notre bateau, soit de presque trente mètres au-dessus de l’eau.
 Départ donc de Salvador de Bahia le 25 août, pour une arrivée espérée à Vitoria le 28.

  • Il n'y a aucune image...
  • Il n'y a aucun document...
  • Il n'y a aucun mot-clé...
  • Il n'y a aucun commentaire...
Suivre la vie du site RSS 2.0 | SPIP | Mgs MGS